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L’art du coaching mental | Olivier Knupfer

Article Olivier Knupfer coaching mental sportifs d'élite

L’art du coaching mental

Zoom sur la préparation des athlètes d’élite

Un article sur Olivier Knupfer et le coaching mental par Jean-François Fournier pour D Magazine

Karatéka hors pair, ce Valaisans de 50 ans collectionne pas moins de 11 titres de champion suisse et 28 médailles internationales pour un meilleur ranking en carrière de no. 5 mondial. Ce qui ne l’a pas empêché de s’orienter très tôt vers le coaching et ses secrets. S’il a travaillé avec des skieurs, des tennismen, des cavaliers, des hockeyeurs ou des footballeurs comme le champion du monde Gennaro Gattuso, c’est dans le domaine du golf qu’il a réussi son plus gros coup, il y a quelques années déjà, en ramenant au deuxième rang mondial le golfeur sud-africain Ernie Els, alors en délicatesse avec sa technique et son mental. Ses autres poulains ? Paolo Quirici, Jean-François Remesy, Steve Rey, Ian Poulter, Juan Ciola, Dimitri Bieri ou plus récemment Darren Clarke, vainqueur du British Open.

Son premier secret se trouve toutefois ses racines dans ce karaté qu’il respire depuis l’enfance. Il s’agit du “kime“. L’esprit de décision. Une brève mais intense concentration d’énergie qui doit se traduire par l’efficacité ultime. Et pas seulement dans les arts martiaux. “Regardez un Tiger Woods ou un Lewis Hamilton, explique ce formateur diplômé en management du sport. Quand ils sont focalisés sur leurs objectifs, on peut presque visualiser avec eux les gestes et les trajectoires qu’ils sont sur le point d’accomplir. Idem pour un Didier Cuche ou un Bode Miller qui s’apprêtent à dévaler la Streif de Kitzbühel. Il faut dire que la visualisation des trajectoires pour un descendeur de ski est la même que pour un pilote de formule 1 ou pour un golfeur. In a fait des études qui montrent que chez de tels champions, la visualisation d’une descente ou d’un tour lancé recoupe la réalité de la compétition quasiment à la seconde près. Avec ou sans course, ces athlètes maîtrisent le timing à la perfection.”

Là encore c’est l’imagerie issue des arts martiaux qui permet d’expliciter au mieux le travail à accomplir pour amener le champion à son point d’excellence. “J’ai côtoyé des préparateurs physiques de F1, fréquenté le coach de Michael Jordan, tous sont d’accord : le rythme, le timing ont une influence prépondérante sur le résultat. Dans l’action d’un swing, tout se joue en moins d’une seconde. Le rythme, le timing déterminent en grande partie le vol de la balle. D’où l’importance du relâchement et de la relaxation. Les archers japonais avaient coutume de dire qu’ils n’étaient ni l’arc ni la flèche, mais qu’ils étaient déjà la cible. C’est tout l’art de se focaliser sur le plus petit point, sur le kime, l’objectif ultime, la ligne parfaite, le drapeau ! Plus de place pour la pensée, la technique : l’oeil voit, la main fait ! On est dans l’instant et non dans la situation…”   LIRE LA SUITE

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